LeSupplément au voyage de Bougainville est une réponse fictive au récit de voyage de l'explorateur Bougainville qui avait "découvert" l'Océanie. Didero Résumédu document. Commentaire composé sur le chapitre V du Supplément au voyage de Bougainville de Diderot. A demande à B : comment un acte agréable, naturel et aux effets positifs peut-il en être venu à provoquer le mal et le malheur chez les peuples de l'occident ? Diderot: Supplément au Voyage de. Bougainville. (. Première S – Intellego.fr. ) C'est. un vieillard qui parle. Il était père d'une famille nombreuse. À. l'arrivée des Européens, il laissa tomber des regards de dédain. cash. SUPPLÉMENT AU VOYAGE DE BOUGAINVILLE CHAPITRE JUGEMENT DU VOYAGE DE BOUGAINVILLE Le dialogue commence ln medias res » formule qui définit l’entrée dans une pièce de théâtre et qui nous semble tout à fait s’adapter à l’ouverture du texte de Diderot et se présente comme la suite d’une conversation en cours. Les deux personnages attendent que le brouillard se lève pour continuer leur périple. est en train de lire le Supplément au Voyage autour du monde de Bougainville. A, qui n’a pas lu cet ouvrage interroge B – sur la personnalité de Bougainville un homme » curieux’ qui Swipe to page passe d’une vie séd usant et dissipé du v – sur son voyage, c étapes de son péripl Ensuite sont évoq or7 ui étier actif, pénible, e Ier les grandes ntrées les éléments naturels, les maladies, les d g ts matériels, la difficulté d’avoir des secours. Puis ce sont des considérations sur des événements particuliers l’attitude colonisatrice des Jésuites en Uruguay et leur expulsion ; la remise en cause du gigantisme des Patagons, tels que les avait décrits Magellan ; la sagesse et la qualité de vie des sauvages », tant que leur sécurité n’est pas en danger ; résentation d’Aotourou, le tahitien qui accompagna Bougainville à paris et remarques sur la difficulté de rendre compte des mœurs européennes tant elles diffèrent des leurs. Le chapitre se te termine sur des considérations d’ordre météorologiques le brouillard s’est levé, les deux compagnons vont pouvoir continuer leur balade. Devant la curiosité de A, B, l’encourage à lire la suite du récit de Bougainville » Tenez, tenez, lisez….. , allez droit aux adieux que fit un des chefs de file à nos voyageurs… » Ainsi, Diderot présente-t-il la suite du récit comme un extrait du récit de Bougainville. CHAPITRE II LES ADIEUX DU VIEILLARD Au moment du départ des Européens, le vieillard, celui qui s’était retiré et enfermé dans un mutisme total à l’arrivée des Européens, figure emblématique de la sagesse, adresse un discours, d’abord à ses compatriotes il leur reproche de s’émouvoir du départ de ceux qu’il considere comme des envahisseurs, leur rappelant que c’est plutôt leur arrivée sur file qu’il faut déplorer. Il les met en garde contre leur éventuel retour, qui serait fatal pour chacun d’eux et il leur prévoit un avenir sombre un Jour, vous servirez sous eux, aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu’eux. Puis il s’adresse à Bougainville, » le chef des brigands », avec mépris. Il le blâme de son influence néfaste sur les Tahitiens et fait un portrait machiavélique des Européens qui ont eu pour seul but de détrulre leur bonheur. Très rapidement le discours se transforme en un éloge de la vie sauvage et un réquisitoire contre les Européens. Il énumère les différents méfaits causés par l’expédition les dénaturer au sens étymologique, éveiller en eux la jalousie et la rivalité, violer leu PAG » rif 7 les dénaturer au sens étymologique, éveiller en eux la jalousie et la rivalité, violer leur liberté, voler leurs biens, ne pas les avoir respectés comme eux-mêmes les avaient respectés, les pervertir et leur apprendre le mal. par delà cette accusation, on peut lire une satire de l’attitude des peuples dits civilisés qui ne sont que des empoisonneurs des nations ». Pour finir, il implore la malédiction pour Bougainville et son équipage » Va, et puissent les mers coupables qui t’ont épargné dans ton voyage, s’absoudre et nous venger en t’engloutissant avant ton retour. A et B ne commentent pas vraiment les propos du vieillard mais ils s’attardent à justifier la véracité du discours. En effet, ce passage n’existe pas chez Bougainville et Diderot, pour donner de la crédibilité, feint de supposer que Bougainville a préféré ne pas retenir ce discours pour épargner les Européens. Comme dans les précédents chapitres, le suivant est annoncé. Enfin B fait référence à l’aventure de Barré, cette jeune femme, maitresse de Commerson, qui avait embarqué à saint Malo, déguisée en homme. CHAPITRE Ill ENTRETIEN DE L’AUMONIER ET D’OROU e chapitre s’ouvre sur la présentation des deux protagonistes Orou, l’hôte, 36 ans, marié, père de trois filles, Asto, palli et Thia, et l’aumônier de l’expédition, du même âge que son hôte. Conformément au code de lihospitalité, Orou offre une des quatre femmes à l’aumônier pour agrémenter sa nuit devant son refus au nom de » sa religion, son état, les bonnes mœurs et l’honnête PAGF3C,F7 agrémenter sa nuit devant son refus au nom de » sa religion, son état, les bonnes mœurs et l’honnêteté, s’engage une conversation entre les deux hommes . Dans un premier temps, Orou invite l’aumônier à se plier ? leurs mœurs, et convaincu, le jeune jésuite cède à la tentation et accepte de passer la nuit avec Thiar la plus jeune des filles qui n’a pas encore de mari. Le lendemain, Orou demande à l’aumônier de lui expliquer ce que signifie le terme » religion ». Il expose la conception chrétienne du mande, oeuvre d’un Dieu tout puissant, éternel et invisible et le code moral chrétien dicté par Dieu, légiférant ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui est permis et ce qui est interdit. Orou, dans une longue réplique, démontre au jésuite que les rincipes divins sont contraires à la Nature et à la Raison. Pour lui, l’homme n’appartient à personne. Il remet en cause le fondement et l’existence des lois morales, sociales et juridiques. Orou fait preuve de ban sens et affirme n’avoir qu’un dessein faire le bien et respecter la nature. La discussion se poursuit, l’aumônier interroge Orou sur la question du mariage. La définition qu’il en donne est en tout point conforme à l’esprit de nature » Le consentement d’habiter une même cabane, et de coucher dans un même lit, tant que nous nous y trouvons bien. – Et lorsque vous vous trouvez al ? / Nous nous séparons. » Ce qui importe c’est le fruit de l’union et Orou explique avec enthousiasme le culte de la maternité et plus une fille a d’enfants, plus elle est conv explique avec enthousiasme le culte de la maternité et plus une fille a d’enfants, plus elle est convoitée. La vraie richesse de l’ile, ce sont les enfants, et tout naturellement la conversion s’attarde sur les rituels des enfants avant qu’ils aient atteint l’âge nubile, rituels différents selon qu’ils sont filles ou garçons. Ces rituels doivent être strictement observés sous peine d’être punis par la communauté. A interrompt la soi-disant lecture linéaire du livre de Bougainville pour s’attarder sur une note en marge du texte, un commentaire de l’aumônier sur la sagesse de cette conception du mariage qui respecte la liberté de chacun. Comme dans le chapitre précédent, Diderot feint de justifier la véracité des propos et prétexte la censure de la bonne morale européenne pour justifier l’absence de ce passage dans le récit du navigateur. A et B se livrent à une digression et évoquent une anecdote contemporaine, l’aventure malheureuse de Miss Poly Baker. Cette jeune fille, mère hors du mariage est punie par la loi. rapporte un extrait de sa défense, mettant en évidence que son état ne résulte que de l’infamie des hommes qui profitent d’elle sans pour autant en assumer les conséquences, en toute logique, ce sont eux qui devraient être punis. CHAPITRE IV SUITE DE L’ENTRETIEN DE L’AUMONIER ET AVEC L’HABITANT DE TAHITI Contrairement aux chapitres précédents, le chapitre IV n’est pas introduit. De fait, il est la suite linéaire du chapitre Ill et reprend la conversation entre Orou et l’aumônier au point où elle en était re chapitre Ill et reprend la conversation entre Orou et l’aumônier u point où elle en était restée juste avant la digression sur le cas de Miss Baker. La ponctuation mettait d’ailleurs en évidence cette interruption du discours » Tu l’as dit. et tout à fait logiquement; Orou poursuit son témoignage sur la conception du mariage à Tahiti et l’éloge de la maternité. La liberté sexuelle est telle que les notions d’inceste et d’adultère n’existent pas. Si une fille trop laide nia pas de mari, c’est un devoir pour son père de la rendre mère. Si une mère n’attire plus de prétendants, c’est lui rendre hommage et la respecter pour un ils que de partager son lit. Caumônier interroge Orou sur le libertinage amoureux, c’est-à- dire sur les transgressions des rituels qui régissent les attitudes et les devoirs des enfants avant l’âge de la puberté. Les femmes sont identifiables à la couleur de leur voile et chacune doit respecter les » lois » qui régissent le voile, sinon, il y a sanction Le voile blanc désigne la jeune fille vierge avant la puberté, si elle se laisse séduire, elle est mise à l’écart dans la cabane paternelle Le voile gris désigne la jeune fille momentanément empêchée de procréer. voile noir désigne es femmes qui ont passé l’âge de la ménopause ; si malgré tout elles s’adonnent aux plaisirs de l’amour, elles sont exilées ou elles deviennent esclaves. Ces pratiques insistent sur le fait que l’acte sexuel a pour but premier la procréation. La fin de cet entretien est un jugem que l’acte sexuel a pour but premier la procréation. La fin de cet entretien est un jugement sans appel sur le ridicule d’autant plus qu’il n’est pas respectéet le non sens du vœu de stérilité » prononcé par les religieux catholiques. Ce vœu est contraire à la nature. CHAPITRE V SUITE DU DIALOGUE ENTRE A ET B A et 3 approuvent les mœurs tahitiennes et remettent en cause la civilisation qui assujettit les hommes à des lois artificielles, arbitraires et contradictoires. Puis ils revisitent les conventions de la vie amoureuse » instituées par le code civil et le code religieux au regard du code la nature le mariage, la galanterie, la coquetterie, la constance, la fidélité, la fidélité, la pudeur. La conversation se poursult sur les conséquences désastreuses des lois policées et sur un réquisitoire à l’encontre des sociétés uropéennes en refusant de suivre les lois de la nature, l’homme est devenu malheureux, il s’est imposé des obstacles, il est la source même de ses malheurs. résume la misère de la condition de l’homme civilisé » II existait un homme naturel on a introduit au-dedans de cet homme un homme artificiel ; et il s’est élevé dans la caverne une guerre continuelle qui dure toute la vie. Tantôt l’homme naturel est le plus fort ; tantôt il est terrassé par l’homme moral et artificiel. La discussion entre A et B s’arrête avec le retour du beau temps, et la perspective de la poursuite de leur promenade. chapitre I 1. Quelle est la situation d’énonciation ? Vous montrerez, par une observation précise du texte, que Diderot nous prépare-là à la lecture du Supplément au voyage de Bougainville. Ce premier chapitre, intitulé Jugement du voyage de Bougainville », porte sur le voyage effectué par Louis-Antoine de Bougainville, premier Français à avoir effectué un voyage autour du monde 1766-69. Il y est aussi question de l’ouvrage de Bougainville, publié en 1771, sous le titre Voyage autour du monde par la frégate La Boudeuse et la flûte L’Étoile. C’est sous forme de dialogue entre deux devisants qu’est commenté ledit récit de voyage. Bien qu’ils ne soient pas nommés – ils sont désignés par deux lettres, A et B, qui correspondent à l’ordre de leur prise de parole – les devisants sont distingués par leurs caractéristiques. – A est là pour s’instruire, il profite du savoir de B. Il questionne et relance ainsi la conversation En attendant, que faites-vous ? » p. 13, Que pensez-vous de son Voyage ? » p. 15, Et son style ? ibid., il a beaucoup souffert ? » p. 16, ou bien pour obtenir des explications Et vous, comment l’expliquez-vous ? » p. 17 Comment cela ? » ibid. des précisions Qu’en dit-il ? » p. 19, Et des sauvages, qu’en pense-t-il ? » p. 20. Quelquefois, néanmoins, il fait des hypothèses, propose des avis plus développés. Certaines sont discutées voire réfutées par B Le brouillard est si épais qu’il nous dérobe la vue des arbres voisins … [2 répliques suivantes + confirmation p. 23 avec effet de clôture] » p. 13, Une autre bizarrerie apparente… [+ réplique de B] » p. 14, Et n’a pas dû compter … [+ réplique suivante] » p. 16. D’autres ne font que confirmer le propos de B Un crime digne de châtiment » p. 16 [renchérissement] Ou l’homme égorgé expire sous le couteau d’un prêtre… » p. 18, Et le tigre a une prétention commune… » p. 20. Ses questions pp. 22-23 traduisent les réactions possibles du lecteur face au propos paradoxal [qui s’oppose à l’opinion commune] de B. A a donc ici le rôle du faire-valoir et du dynamiseur. Son bon naturel et sa bonne volonté sont les caractéristiques du loisir lettré hérité de l’humanisme qui florit au siècle des Lumières où prévaut la notion de progrès de l’esprit humain. – B, quant à lui, est le savant, celui qui enseigne. Son ton est didactique … mais si ce brouillard, qui ne reste dans la partie inférieure de l’atmosphère que parce qu’elle est suffisamment chargée d’humidité, retombe sur la terre ? » Si + présent de l’indicatif = hypothèse, appuyée sur une observation sous forme de relative qui ne reste… » immédiatement suivie d’une proposition d’explication ne reste … que parce que… » sous forme de subordonnée conjonctive de cause. NB. le raisonnement de A, qui suit, est calqué sur celui de B, mais s’appuie sur un argument d’autorité scientifique comme disent les chimistes », utilise la métaphore, peu scientifique traverse l’éponge » qui consiste à rendre plus évident quelque chose de théorique par le biais d’une image compréhensible par tous, n’utilise pas de terme scientifique la région supérieure où l’air est moins dense » et utilise un modalisateur traduisant une incertitude peut… n’être pas saturé ». Il résout les contradictions apparentes paradoxes par le bon sens et la logique, sur un ton affirmatif Nullement, Si le vaisseau… » p. 14. Sa négation Nullement » est suivie d’un raisonnement en trois étapes si… et si… vous verrez qu’on appelle un syllogisme. Ce raisonnement est construit sur une analogie Si le vaisseau n’est qu’une maison flottante », le tour du globe sur une planche comme vous et moi le tour de l’univers sur notre parquet ». L’analogie se poursuit jusqu’à la conclusion et permet de faire du Voyage le récit un voyage réel. Il fait comme tout le monde… » p. 14 La concision de cette pensée tranche avec le développement et la densité du raisonnement qui précède. Cet énoncé gagne en efficacité grâce à l’utilisation de l’antimétabole, figure de position et de répétition qui consiste à construire une proposition 2, en inversant les termes utilisés dans la proposition 1 c’est à la fois un chiasme et une figure de répétition il est fait pour surprendre par son habileté et sa simplicité apparente, renforcée ici par le commentaire qui le précède, expression d’une opinion commune [une doxa] Il fait comme tout le monde ». Notons enfin l’écho sonore qui s’ajoute à l’antimétabole, qui fait de cet énoncé une espèce de jeu verbal l-s-d-ss-p-p-s-t-pl + [i]/ [é/è], ainsi que le rythme de cet énoncé 6/10/10. Ses propos sont toujours construits, démonstratifs J’en rapporterais l’avantage [de son Voyage] à trois points principaux… Bougainville est parti avec les lumières nécessaires et les qualités prorpres à ses vues… » p. 15, l’énumération 3 en tout dans cette seule réplique est une figure propre à mettre en ordre des principes, des qualités mises en valeur abstraitement par celui qui les énonce. Figure souvent utilisée dans les descriptions ordonnées, celles, du moins, où l’on veut donner l’idée d’un ordre. cf. aussi réplique suivante p. 15. C’est lui qui explique le trajet effectué par Bougainville, nommant les points du globe qu’il a passés, alors que A suit sur une carte p. 15-16. Il énumère encore les dangers auxquels tout navigateur s’expose p. 16. Il rappelle que certaines choses qui ont été dites par Bougainville l’avaient été par d’autres p. 17, et fournit des explicatons scientifiques qui ne l’ont pas été par Bougainville lui-même présence d’animaux sur les îles du Pacifique expliquée par les arrachements de portions d’espaces de terre p. 17-18, conséquences de l’isolement insulaire sur les rituels humains devenus divins en compagnie de A p. 18-19. Encore une fois la comparaison des répliques de A et B est fructueuse. B, en effet, infère d’un premier fait un autre, comme A, mais il fait état d’ observation[s] » et explique presque ethnologiquement lesdits faits. Il fournit, ce faisant, l’un des principes de compréhension de l’ouvrage, dans une formule frappante parce qu’un peu sibylline C’est une des palingénésies les plus funestes ». Il s’agit en effet de montrer que des traditions évoluent mal vers une consécration les institutions civiles et nationales se consacrent » p. 18 les traditions deviennent divines, et s’institutionnalisent, les institutions divines se transforment en lois civiles et les lois civiles dégénèrent en préceptes divins. B ne fait rien autre que prêcher, implicitement, une séparation de l’Église et de l’État. Il en ira de même pour la morale, c’est ce qui apparaîtra dans la discussion entre Orou et l’aumônier ch. III et IV. Ce principe du supplément d’informations se retrouve dans la réplique p. 19-20 sur l’expulsion des jésuites du Paraguay. Bougainville a parlé dans son journal de bord de l’attitude des jésuites. B affirme qu’il en a dit Moins qu’il n’en pourrait dire ». Parfois il ne fait qu’expliciter cette pensée. La réplique p. 20 C’est, à ce qu’il paraît… » expose la pensée même de Diderot, selon laquelle le sauvage n’est ni bon ni mauvais naturellement, mais qu’il tient son caractère de sa confrontation avec son entourage la défense journalière contre les bêtes féroces », il est innocent et doux partout où rien ne trouble son repos ». Il en infère d’ailleurs la même idée chez l’homme civilisé. Tout l’intérêt de ce dialogue, méthodiquement construit par Diderot, est de proposer une grille de lecture à ce qui suit. Ce premier chapitre fournit en effet les clefs de la compréhension du Supplément… Ce premier dialogue n’est ni frivole ni inutile, et l’on aurait tort, par exemple de ne voir dans les premières répliques, qu’une transition avec le conte précédent puisque celui-ci est le deuxième d’un triptyque. C’est aussi l’entrée en matière didactique, voire scientifique, la coloration à la fois générique et registrale du conte ici sont liées fiction et regard scientifique, sous une approche qui les fond tout naturellement au XVIIIe s la philosophie des Lumières. Quoiqu’il ne soit pas utilisé par Diderot lui-même, ce terme est souvent employé pour désigner A et B autrement que par les lettres qui leur reviennent. Ce nom commun vient du verbe deviser, qui signifie discourir’. Il est aussi utilisé pour désigner ceux qui prennent la parole dans les recueils de contes que sont Le Décaméron 1352 de Boccace, et L’Heptaméron 1559 de Marguerite de Navarre, imité de l’ouvrage de Boccace. Outre la commodité d’utiliser ce mot, c’est aussi l’occasion de rappeler qu’un parallèle peut être fait entre ces deux ouvrages, immenses classiques connus évidemment de Diderot, et le Supplément…. En effet, il règne dans ces recueils de contes une ambiance joyeuse, parfois érotique, tout du moins amicale et intellectuelle, qui explique en partie l’atmosphère choisie par Diderot dans ce premier chapitre. Raisonnement déductif qui s’appuie sur deux propositions initiales, les prémices, d’où découle une conclusion. Celui utilisé par B est ici un syllogisme conditionnel. Comme c’est souvent le cas dans les romans de Zola où la description tient une part importante Le Ventre de Paris, Au Bonheur des dames, La Faute de l’abbé Mouret. Ce terme, dont le sens est donné en note, est utilisé dans le Nouveau Testament, en grec, dans la bouche de Jésus, pour signifier la régénération par le baptême. En 1769, Ch. Bonnet fait paraître un ouvrage intitué Palingénésie philosophique, où il expose une doctrine qui admet une sorte de renaissance, de régénération. C’est donc un terme mélioratif, qui est ici pris péjorativement, par contraste. Mais c’est tout de même un propos de philosophe autrement dit de scientifique au sens du XVIIIe s. qui anticipe sur les théories palingénésiques du XIX e s., notamment en histoire, où les doctrines de l’éternel retour ont flori, et dans les débuts de la sociologie avec les Essais de palingénésie sociale 1827 de Ballanche. Description de l’éditeur Décryptez Supplément au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec l’analyse du !Que faut-il retenir du Supplément au Voyage de Bougainville, le conte philosophique qui a plongé les lecteurs au coeur de Tahiti ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une analyse complète et trouverez notamment dans cette fiche • Un résumé complet• Une présentation des personnages principaux tels que A, B, le vieillard tahitien, Orou et l'aumônier• Une analyse des spécificités de l’œuvre les Lumières et le mythe du bon sauvage, la nature et la culture, la morale sexuelle et le dialogue philosophiqueUne analyse de référence pour comprendre rapidement le sens de l’ MOT DE L’ÉDITEUR Dans cette nouvelle édition de notre analyse du Supplément au Voyage de Bougainville 2017, avec Fanny Normand, nous fournissons des pistes pour décoder ce dialogue philosophique qui confronte deux mondes très différents. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l’œuvre et d’aller au-delà des clichés. » Stéphanie FELTENÀ propos de la collection Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, est considéré comme une référence en matière d’analyse d’œuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes œuvres littéraires. est reconnu d’intérêt pédagogique par le ministère de l’Éducation. Plus d’informations sur

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